"Cela doit conduire les magistrats à avoir une approche différente, dossier par dossier, compte tenu des pratiques de dissimulation très poussées des jihadistes", a déclaré le premier ministre dans une interview au Monde, tout en affirmant qu'il ne sera pas "celui qui, au mépris de tout équilibre des pouvoirs, tomberait dans la facilité de rendre ces juges responsables de cet acte de terrorisme".
Mardi, deux assaillants ont pris en otage cinq personnes, dont un curé, deux sœurs et deux fidèles à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Le prêtre, Jacques Hamel âgé de 84 ans, a été égorgé pendant la messe. La police a abattu les deux preneurs d'otages armés de couteaux au moment où ils sortaient de l'église. L'attentat a été perpétré par des islamistes dont l'un, mis en examen pour avoir tenté de rejoindre la Syrie, était sous bracelet électronique.
Le jeune homme avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dès mars 2015 pour avoir tenté de rejoindre la Syrie. Deux mois plus tard, il tentait une seconde fois de fuir vers les terres du djihad. Il avait alors été de nouveau mis en examen, puis incarcéré provisoirement.