Selon le site de la compagnie biotechnologique Oxitec qui s'occupe de la mise au point des insectes, ce lancement a eu lieu le 28 juillet dans une région de West Bay, considérée comme un habitat des insectes porteurs du virus Zika, ainsi qu'un certain nombre de maladies dangereuses pour l'être humain. Au cours de cet essai, ce sont des moustiques mâles qui sont utilisés. Ces espèces ne piquent pas, mais grâce à l'ingénierie génétique, ils possèdent un gène qu'ils pourront transférer aux femelles. Ce gène provoque la mort des larves d'insectes avant qu'ils atteignent l'âge fertile.
Chaque container contient une millier de moustiques génétiquement modifiés. Chaque semaine, les chercheurs ont l'intention de libérer les moustiques de 100 à 200 containers.
Selon Oxitec, la sécurité et l'efficacité de la méthode ont été éprouvées au cours des derniers essais qui ont eu lieu en 2009 et 2010 sur la plus grande île des Caïman, au Brésil et au Panama. Au cours de ces essais, la population des moustiques Aedes aegypti (de la fièvre jaune), qui est le porteur du virus, a été réduite de 90%.
Selon la BBC russe, les essais ont été réalisés avec un retard de neuf mois à cause d'actions en justice de la part des opposants du projet.
Le virus Zika, repéré pour la première fois en Ouganda en 1947, tire son nom d'une forêt située au sud de Kampala, la capitale de ce pays. Jusqu'à 2007, 15 cas de contamination seulement ont été enregistrés en Afrique centrale, en Afrique du Sud, dans les îles de Micronésie ainsi que dans les îles Fidji, au Vanuatu et en Australie. En 2014, le virus a été détecté en Amérique du Nord et du Sud.
Éruption cutanée, fièvre, douleurs musculaires et articulaires, conjonctivite, maux de tête, tels sont les symptômes de Zika une fois qu'il a été transmis par le moustique.