Pour l'heure, les observateurs du monde entier se concentrent sur la décision du Royaume-Uni de quitter l'UE. En dépit des affirmations suggérant que le Brexit pourrait menacer l'avenir du projet européen, selon la chancelière allemande, "l'UE est suffisamment solide pour résister à la sortie de la Grande-Bretagne… elle sera maintenue avec ou sans le Royaume-Uni".
"Toutefois, l'UE est beaucoup moins susceptible de survivre à la dégradation de ses normes par les Etats-membres qui ont adhéré il y a une décennie aux risques et aux frais de l'union", écrit le spécialiste du Centre pour la nouvelle sécurité américaine (CNAS) Adam Twardowski dans son article pour le National Interest.
En outre, les amendements adoptés aux lois sur les médias et le tribunal constitutionnel ont été sévèrement critiqués par les autorités européennes et ont remis en question le succès et la vitalité de la démocratie polonais, constate l'auteur.
Par ailleurs, la Pologne offre aux eurosceptiques une voie à suivre très attirante. Les partis eurosceptiques peuvent tenter d'atteindre certains de leurs objectifs en dénigrant les normes de l'UE tout en extrayant seulement les avantages de l'adhésion à l'Union. Dans ce cas, l'UE sera atteinte plus gravement que par le Brexit, conclut l'auteur.