Les relations entre les dirigeants d'Air France et les employés sont très compliquées, et ce fait est étroitement lié à la stratégie de productivité qui ne prend pas en compte les intérêts des hôtesses et des stewards, explique Eric Faliu délégué syndical SNPNC, dans un entretien accordé à Sputnik.
"Il y a trois ans l'entreprise avait quand-même un gros souci de trésorerie et de productivité et toutes les organisations professionnelles ont été convoquées par la direction générale. On s'est mis autour de la table. On a partagé le même constat: on essaie d'être raisonnable et responsable", explique le délégué.
"Vous avez toute votre vie dans un accord qui fait 250 pages. Cet accord, dans quelques mois, il tombe, c'est-à-dire qu'il a une durée déterminée, nous n'avons plus d'accord, c'est-à-dire qu'on est tout nu. (…) Air France nous fait un chantage en nous disant que soit on n'a pas d'accord, donc elle fera ce qu'elle veut, c'est-à-dire qu'elle a une page blanche, soit on accepte de faire de nouvelles économies", explique l'interlocuteur de Sputnik.
Parmi les revendications des activistes, M.Faliu en souligne une qui est, à son avis, fondamentale et qui concerne aussi les passagers: ne laisser pas l'entreprise réaliser la composition des équipages sur des critères purement économiques. Un tel tournant serait absurde, conclut le délégué.