D'importantes purges se poursuivent en Turquie et se focalisent maintenant sur la sphère médiatique. Selon CNN Turk, la liste des médias bouclés inclut entre autres l'agence de presse Cihan, les chaînes de télévision STV et Kanalturk et les journaux Zaman et Taraf.
Le 15 juillet, des militaires turcs ont tenté de perpétrer un coup d'Etat dans le pays. Après l'échec du putsch, les forces de l'ordre ont interpellé plus de 6.000 personnes, y compris des officiers généraux et des officiers supérieurs.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, ainsi que plus de 1.400 blessés. Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant, résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, Etats-Unis), d'avoir organisé la tentative de coup d'Etat et exigent son extradition, alors que ce dernier dément toute implication.
Suite au putsch avorté, de multiples institutions en Turquie subissent des purges intérieures importantes sur fond de soupçons d'implication dans la rébellion. Les autorités ont suspendu, interpellé ou placé en détention plus de 60.000 militaires, policiers, magistrats, enseignants, fonctionnaires et autres personnes dans les jours qui ont suivi l'échec du coup d'Etat.
Le 19 juillet, le régulateur turc des médias audiovisuels avait retiré leur licence à de nombreuses chaînes de télévision et de radio soupçonnées de soutenir le réseau du prédicateur Fethullah Gülen. Ce mercredi, la justice turque a émis des mandats d'arrêt contre 47 ex-employés du quotidien Zaman.