La peine capitale pourrait être un moyen de dissuasion, explique à Sputnik l'ancien chef de la Commission constitutionnelle turque Burhan Kuzu.
"La peine est une réhabilitation du délinquant, mais aussi une forme de réparation de la société. Le critère ici est le principe de proportionnalité. La peine de mort peut être mise de côté parce qu'il n'est pas nécessaire que la punition soit sévère. A l'heure actuelle, la peine de mort ne peut pas être appliquée rétroactivement", a-t-il fait remarquer.
Selon l'homme politique turc, sans purge sérieuse "ce mal se reproduira dans 10 ans".
La peine de mort a été abolie en Turquie en 2004. La dernière exécution remonte à 1984.
Dans la nuit du 15 au 16 juillet, des militaires turcs ont tenté de perpétrer un coup d'Etat dans le pays. Après l'échec du putsch, les forces de l'ordre ont interpellé plus de 6.000 personnes, y compris des officiers.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 246 morts parmi les civils, ainsi que plus de 2.000 blessés.