Depuis le 19e siècle, les linguistes déclarent que toutes les langues d'origine indo-européenne ont le même ancêtre commun. Il s'agit d'une langue très modestement baptisée le proto-indo-européen, ou indo-européen commun. Elle était parlée par les peuples du même nom entre 4.500 et 2.500 avant J.C. Cette langue a donné naissance à une centaine des langues modernes, comme le russe, le grec ou le perse.
Il ne reste aucune trace écrite de cette langue perdue, et les linguistes ne pouvaient pas reconstituer ses sons jusqu'à récemment.
Des scientifiques des universités d'Oxford et de Cambridge ont développé une technologie qui permet d'analyser la phonétique des langues modernes fondées sur l'indo-européen et de déterminer comment les gens parlaient il y a 8.000 ans.
Les statistiques et les mathématiques ont également contribué à l'élaboration de cette technologie. Au lieu de reconstruire l'image écrite des mots, les scientifiques ont étudié les enregistrements modernes et les archives en plusieurs langues pour restaurer l'ancienne version de ces langues en enregistrant les sons en forme de spectrogramme, une image en trois dimensions qui reflète la "forme" d'un son, rapporte le site de l'Université de Cambridge.
La machine temporelle "linguistique" permettra non seulement de jeter un œil sur le passé des langues, mais encore d'apprendre comment nos descendants parleront dans 1.000 ans.