Le patrimoine mondial rayé de la carte du monde par les guerres

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La vague de guerres religieuses, qui a secoué le monde au XXIe siècle, a détruit non seulement des vies humaines mais aussi le patrimoine culturel mondial. Des centaines de monuments ont été rasés, considérés par les terroristes comme des symboles païens.

Dans leur élan, les extrémistes religieux ont même dépassé le mouvement Hamas considéré auparavant comme le plus radical au Proche-Orient qui même aux moments des conflits militaires considérait les sites chrétiens comme intouchables.

1. Afghanistan

En 2001, le groupe terroriste Taliban sur ordre de leur chef le mollah Mohammad Omar a détruit deux statues gigantesques de Buddha qui faisaient partie de monastères qui existaient depuis le VIe siècle après J.-C. dans la vallée de Bâmiyân, dans le centre de l'Afghanistan. Ces statues étaient sculptées dans la roche et les terroristes ont dû les faire sauter plusieurs fois d'affilé. Au départ, ces monuments détruits, ainsi que quelques autres qui se trouvent au même endroit, faisaient partie de la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, mais en 2011 l'organisation a pris la décision de ne pas restaurer les statues pour des raisons financière et d'authenticité.

2. Irak

Entre juin 2014 et février 2015, Daech a détruit et mis à sac au moins 28 sites qui ont une valeur historique en Irak. Quelques mosquées, parmi lesquelles celle de Mariam Hatun (qui date de 1838), les ruines des villes de Dur-Sharrukin (datée du VIIIe siècle après J.-C.), de Hatra (IIIe siècle après J.-C.) et de Nimrud (VIIIe siècle avant J.-C.), n'étaient pas les seules dans la liste des sites détruits par les terroristes en Irak. Ils ont également fait sauter la bibliothèque nationale de la ville de Mossoul, brulant ainsi environ 10.000 livres. La vidéo où l'on voit des combattants de l'EI détruire à la masse des statues de l'époque assyrienne, au musée de Mossoul, est apparue sur Internet en février 2015.

3. Mali

Le Proche-Orient n'a pas été le seul à connaître la fureur des radicaux: l'Afrique en a souffert aussi. Au nord du Mali, des mausolées et des manuscrits anciens ont été détruits par les islamistes-salafistes du groupe Ansar Eddine lié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Actuellement, tous les sites sont restaurés avec la participation de plusieurs pays.

4. Syrie

De nombreuses villes syriennes ont été pillées et endommagées par Daech: Ebla, où ont été mis à jour plusieurs milliers de tablettes cunéiformes, Apamée, connue pour sa Grande colonnade, Nimrud, cité sumérienne, Maaloula, ville dont le monastère abrite les reliques de Sainte Thècle… Les combats ont également transformé en ruines les quartiers historiques des villes de Homs et d'Alep.

Pendant leur occupation de la ville de Palmyre, les djihadistes ont fait sauter plusieurs vestiges de cette cité antique, notamment l'Arc de Triomphe et les temples de Bêl et de Baalshamin. En outre, le musée de la ville et la célèbre nécropole de Palmyre ont été pillés. Ce n'est qu'en mars 2016 que les troupes syriennes ont réussi à libérer la cité antique des terroristes.

5. Libye

En décembre 2015, la capitale de la Libye Tripoli a également souffert: une bombe a détruit un lieu saint du soufisme, qui se trouve dans le centre-ville. Après la révolution libyenne, presque tous les monuments soufis ont été rayés de la carte.

6. Egypte

Après la destruction en 2016 du temple de Nabû (vieux de 2.500 ans) dans la ville assyrienne de Nimrud au nord de l'Irak par les combattants de Daech, ces derniers ont menacé de détruire les pyramides égyptiennes pour "libérer" l'Egypte. L'argument principal pour justifier un tel acte consiste dans le fait que les pyramides ont été construites par des infidèles.

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