Depuis l'attaque inhumaine du 14 juillet, cette psychologue clinicienne aide sans relâche les victimes de l'attentat. Vivre comme avant, est-ce possible après l'accompagnement psychologique qu'elle accorde aux victimes et à leurs proches?, lui a demandé un jour une jeune femme en larmes, dans une cellule de crise à Nice.
Et voilà, comment? Bonne question. Ses clients ont vécu une horreur indescriptible, ils ne dorment pas, ne mangent plus… Mais ces gens se soucient d'elle, personne qu'ils ne connaissent même pas!
"C'est justement en rencontrant des gens comme vous que je trouve ma force pour avancer", a confié Mme Bonhomme à la jeune femme.
Tant d'histoires déchirantes passaient devant elle ces derniers temps. Et trois jours plus tard après l'attentat, elle publie ce message simple et franc sur sa page Facebook. Ce cri du cœur a été partagé plus de 80.000 fois et a récolté à peu près 6.000 commentaires dont le nombre ne cesse pas d'accroître…
Parmi les réactions sous le post, il y a de la foi en l'espèce humaine, en l'amour, en l'avenir meilleur et des "merci" incessants.
"Et vous, vous nous donnez la force, avec vos mots, de croire encore en l'humanité", remercie-t-on la psychologue.
… d'autres lui faisant écho.
Certains préfèrent être plus laconiques.
Perrine fait remarquer que dans ce monde terrible il y a encore des humains qui font de leur mieux pour aider son prochain.
Vraiment, ils commencent à croire en eux, en l'homme, en l'humanité. Ils comprennent que croire, c'est l'unique solution.
Parce qu'ils deviennent de plus en plus conscients du fait que c'est dans ces moments que la vraie nature d'une personne se révèle, c'est dans ces moments qu'il faut être humain.
D'autres la classent tout simplement parmi les héros du quotidien:
Et ils la remercient, remercient, remercient…
Dans le monde précaire d'aujourd'hui, les ressources de la foi en l'avenir sont épuisées comme jamais. Mais, grâce aux personnes comme Caroline, on sent l'espoir renaître dans son cœur.
La semaine dernière, un camion a foncé dans la foule réunie pour le feu d'artifice du 14 Juillet sur la Promenade des Anglais, à Nice, faisant 84 morts et 18 blessés en urgence absolue. Le conducteur du véhicule, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, père de trois enfants, a été abattu par la police.