L'hebdomadaire The New Yorker informe que samedi l'électricité a été coupé à Incirlik, l'accès de la base a été bloqué par les autorités locales et toutes les opérations aériennes ont été suspendues suite à la fermeture de l'espace aérien aux avions militaires. Dimanche, le commandant de la base Bekir Ercan Van a été arrêté pour complicité dans le putsch avorté.
Au milieu des années 1960, plus de 7.000 armes nucléaires américaines ont été déployées en Europe occidentale, en Grèce et en Turquie. Les armes étaient américaines, mais l'entretien, le transport et la conservation étaient du ressort du personnel local, ce qui a provoqué de forts doutes quant à la possibilité de leur vol ou de leur utilisation par des alliés de l'Otan. Pour l'empêcher, il a été décidé de doter les armes d'interrupteurs codés afin de pouvoir bloquer l'explosion si un mauvais code était introduit.
L'hebdomadaire souligne par ailleurs que la garde des bombes H est assurée, comme avant, par les militaires du pays où elles sont déposées et qu'à Incirlik il y a plus d'armes nucléaires que dans toute autre base de l'Otan.
"Les bombes sont tout simplement stockées sous la terre et attendent le moment où elles seront utilisées, ou tomberont dans de mauvaises mains", conclut l'auteur de l'article.