Il voulait être écrivain, il voulait être architecte… Mais sa mère était danseuse. Selon lui, "elle dansait même alors qu'elle était enceinte de moi". Son destin était écrit: il a commencé à danser depuis qu'il était tout petit et la danse est devenue sa passion d'abord, son métier ensuite.
A la question de savoir si ses études ont été difficiles, il ne répond pas par l'affirmative comme nous nous y attendions.
"Cette passion de vivre notre métier, elle reste une passion. Le fait d'être payé pour ça, de devenir professionnel, ce n'est pas un grand changement. Quand j'étais à l'école, je me produisais déjà. En entrant dans la compagnie, à l'Opéra de Paris, ça fait beaucoup plus de travail, d'abnégation et de sacrifice au niveau de la vie personnelle, mais la passion reste la même". Une réponse digne d'un véritable passionné de son travail.
Son rôle préféré c'est celui qu'il n'a pas encore joué, qu'il cherche encore à atteindre: "Le jeune homme et la mort" de Roland Petit, les grands rôles classiques: prince Albrecht dans "Giselle", Siegfried dans le "Lac des Cygnes", Basileo dans "Don Quichotte".
Il aime également les rôles de composition comme Des Grieux dans "Manon Lescaut", ou Lensky dans "Onéguine"… Onéguine aussi!
Il affirme ne pas connaître de rôles qu'il ne jouerait pour rien au monde. Il dit aimer beaucoup de choses, que ce soit les rôles classiques, les rôles contemporains, les chorégraphes, les rôles de demi-caractères. Tout l'intéresse: la théâtralité, les rôles secondaires, les premiers rôles.
En bon artiste, à 23 ans, il y a une chose dont il a vraiment peur, c'est de vieillir. Il a peur que ça aille trop vite, la peur de ne pas aller assez vite.
Mais à son âge, il semble avoir déjà percé le secret grâce auquel l'artiste arrive à attirer le public.
"Les gens ont besoin de rêver. La plus belle chose qu'on peut offrir aux gens, quand on est sur scène, c'est de les faire rêver. Vu le monde dans lequel on vit aujourd'hui, les gens ont d'autant plus besoin de sortir de leur contexte du monde actuel et venir voir quelques chose qui les transporte. Même si le langage est codé, les gens comprennent quelque chose: voyage et rêve".
Et ceci, même si le ballet, le ballet romantique notamment, a son "côté sombre"!
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— Aymeric Lavin (@AymericOpera) 7 ноября 2015 г.
"Toutes ces histoires finissent par la mort, par la séparation, par le déchirement. Mais elles finissent souvent bien, elles finissent par une note d’espoir".
Jérémy-Loup Quer n'a pas peur d'aller plus loin et d'expérimenter des formes de chorégraphie qui s'éloignent du classique. Il a travaillé avec William Forsythe, avec Benjamin Millepied, avec Sacha Waltz.
C'est dans l'improvisation qu'il se sent le plus libre, avec les chorégraphes qui lui donnent une ligne directrice et qui lui donnent énormément de liberté.
Mais c'est sur les exemples classiques de ballet qu'il a été éduqué. Il s'inspire de Mikhaïl Barychnikov dans Don Quichotte, de Carlos Acosta, de Julio Bocca. Dans "Casse-Noisette", ce serait Laurent Hilaire ou Manuel Legris.
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— Toth (@Tothjorch) 24 октября 2015 г.
Jeremy Loup Quer pic.twitter.com/EQZGurZvQ0
Et comme tout grand artiste, il n'a pas vraiment beaucoup de temps pour le repos. Même s'il a déjà visité Moscou, il n'a pas vraiment vu la ville, sauf le Kremlin et quelques autres curiosités.
Ce n'est pas cette fois-ci qu'il visitera Moscou, puisqu'il danse deux ballets en l'espace de quatre jours.
Mais…
Oui, il ira quand même manger un peu de caviar et boire un peu de vodka.
"A partir du 22 juillet, je suis en vacances pour un mois, je vais pouvoir expérimenter certaines choses"…
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— Toth (@Tothjorch) 26 февраля 2016 г.
Germain Louvet and Jéremy Loup-Quer. Paris Opera Ballet. Photo by Julien Benhamou#maledancer #Dancer #dance pic.twitter.com/MOChkCVlIp