A la suite de nombreuses opérations militaires et d'attaques terroristes, le nombre de victimes civiles en Afghanistan a augmenté de 17% par rapport à l'année dernière (du 21 mars 2015 au 20 mars 2016, ndlr). Pendant cette période, 9.431 personnes ont été victimes de la guerre, dont 3.129 tuées et 6.302 blessées.
D’après M. Langari, la raison principale de l’aggravation de la situation dans le pays est liée à la présence diminuée des forces d'intervention internationales, qui ont essayé pendant 15 ans d’établir un système de sécurité nationale en Afghanistan et qui, soudainement, ont réduit leurs opérations dans le pays.
Ils avaient une grande force et un potentiel important pour lutter contre le terrorisme, mais ils ont réduit leur niveau d'activité, explique M. Langari.
Par conséquent, l’armée afghane, mal entraînée et mal équipée, a subi de lourdes pertes et n'a pas été en mesure d'expulser de son territoire les militants étrangers.
Privées de l’appui du contingent militaire étranger, isolées sur le plan de l'information et des armes, les forces armées afghanes ont subi des pertes considérables au cours de nombreuses opérations militaires spéciales, y compris au cours des combats qui ont eu lieu dans la province de Kunduz, à l'automne 2015, a poursuit M. Langari.
En conséquence, dans le contexte de la réduction des troupes armées de la coalition internationale, les forces afghanes ont considérablement diminué leur présence militaire dans toutes les régions du pays.
"L’État islamique, qui n’était pas présent en Afghanistan il y a un an, a entamé ses activités sur notre territoire, amenant avec eux le sang et la destruction. En fait, le pays est confronté à une nouvelle +vague de violence+, sa source a changé, mais le fond est le même et les pertes ont augmenté", a conclu M. Langari.