La loi martiale a été introduite, un couvre-feu a été instauré puis les autorités turques ont annoncé que la mutinerie avait échoué. Selon le chef d'état-major des armées par intérim, la tentative de coup d'État avait été perpétrée par des officiers de l'armée de l'air et de la police militaire. Depuis la proclamation de la république en 1923, la Turquie a été secouée par plusieurs coups d'État: focus historique.
Le 12 mars 1971, un coup d'État a éclaté car les militaires désapprouvaient la politique modérée du premier ministre Süleyman Demirel, au pouvoir depuis 1965. Ce dernier avait refusé d'accorder à l'armée des pouvoirs pour combattre le terrorisme puis, le 11 mars, les militaires avaient envoyé au premier ministre un mémorandum exigeant la création d'un gouvernement démocratique. Süleyman Demirel avait démissionné mais le parlement n'avait pas été dissous: 11 gouvernements se sont ensuite succédé en 9 ans et Süleyman Demirel a été premier ministre à trois reprises. La préparation d'un nouveau coup d'État a commencé à l'été 1979, sous la direction du chef d'état-major des armées Kenan Evren et de quatre chefs militaires.
Le 28 février 1997, après la réunion du Conseil de sécurité nationale, les militaires ont réussi à faire dissoudre le gouvernement du premier ministre Necmettin Erbakan, leader du Parti du bien-être (islamiste). Le parlement a poursuivi son travail et la Constitution n'a pas été suspendue. Le 18 juin, le premier ministre a démissionné pour être remplacé par le leader de l'opposition et chef du Parti de la mère patrie Mesut Yılmaz. Le Parti du bien-être a été supprimé et Necmettin Erbakan s'est vu interdire d'exercer une activité politique pendant cinq ans.