Ainsi, il sera plus difficile pour Ankara d'utiliser les forces armées comme instrument visant à appliquer la politique nationale. En effet, les purges au sein de l'armée saperont son esprit combatif et aggraveront la désorganisation dans ses rangs, selon les analystes.
L'affaiblissement de l'armée empêchera la Turquie de faire face aux défis actuels, parmi lesquels figure la lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou l'éventuelle introduction des troupes turques en Syrie.
Qui plus est, tout militaire lié ne serait-ce qu'indirectement au prédicateur musulman Fethullah Gülen, ennemi juré du président turc accusé par Ankara d'avoir organisé le putsch, est menacé d'arrestation. Erdogan et ses consorts appréhendaient depuis longtemps un coup d'Etat, la Turquie ayant déjà subi ce type d'événements à quatre reprises depuis 1960.