Selon Sarah, il était dangereux d'avoir du monde qui courait vers elle et sa mère surtout quand elles ont couru dans un parking où il n'y avait pas d'issu. Elles voulaient se cacher car elles pensaient qu'il y avait d'autres personnes qui voulaient leur tirer dessus.
"Mon mari a pris la foule à contre-sens pour venir nous récupérer. Il m'a dit que c'était peut-être un piège de rester dans un parking donc on est parti de là. On a essayé de partir loin…". Après être rentrée chez elle, Sarah a allumé la télé pour regarder ce qui se passait exactement et pour connaître le nombre de morts.
"C'est dur, ça aurait pu être nous alors… Tous ces enfants… Ça fait mal… mais ça fait du bien d'en parler", a-t-elle ajouté.
Sarah a raconté qu'il y avait vraiment "zéro sécurité", "absolument personne". Il y avait trois policiers au début et trois au milieu, une voiture de police et des barrières.
"Il n'y avait vraiment pas de sécurité, pas du tout, pas du tout. Et quand on a commencé à courir pour pouvoir se réfugier, on a vu la police au bout de 45 minutes! Il y avait aussi un policier en plein milieu de l'avenue Jean Jaurès qui disait à un passant: "N'allez pas vers l'avant, je vous le déconseille", sans expliquer ce qui s'est passé".
"Je pense aux papas et mamans qui ont perdu leurs enfants. Ça veut dire que l'année prochaine je n'irai pas aux feux d'artifice, je n'irai pas à la cérémonie où il y a beaucoup de monde", a-t-elle conclu.