L'homme pourrait bien s'éteindre à cause des déchets qu'il produit. Si le niveau de pollution actuel se maintenait, beaucoup de villes deviendraient impropres à la vie d'ici quelques décennies. L'exemple le plus parlant se situe dans l'océan Pacifique, où une île de déchets de 15 millions de km² flotte à la surface de l'eau et pourrait atteindre 8% de la superficie totale de l'océan Pacifique.
Le polyéthylène est très toxique car il absorbe la "chimie" de l'eau de mer comme une éponge. Les produits pollués sont consommés par des oiseaux, des animaux de mer et de nombreux types de poissons absorbent des particules de taille réduite. Ainsi, une immense quantité de toxines s'introduit dans la chaîne alimentaire et au final, au sommet de cette chaîne, l'homme consomme également ces déchets. Les plus grands laboratoires du monde planchent sur ce problème et l'espoir ne serait pas perdu. Le polyéthylène est une longue chaîne de combinaisons de molécules de carbone et d'hydrogène et tous les spécialistes qui s'attaquent au traitement du polyéthylène cherchent à rompre cette chaîne pour en tirer différents éléments.
Après des années de tentatives autour du globe, des chercheurs chinois et américains ont enfin réussi à créer une nouvelle technologie de recyclage des déchets de polyéthylène. Elle se déroule en deux étapes, impliquant l'utilisation d'iridium puis de rhénium. Ces deux catalyseurs utilisent différents procédés pour rompre les longues chaînes entre le carbone et l'hydrogène, laissant "en vie" seulement de courts segments. En fin de cycle, la majeure partie du polyéthylène se transforme en gazole, mais aussi des composés chimiques tels que le butane, qui peuvent servir pour d'autres réactions chimiques, ainsi que des produits de cire utilisables dans l'industrie pour produire d'autres types de plastique.
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