Selon le ministre adjoint chinois des Affaires étrangères Kong Xuanyou, le Dialogue Asie-Europe ne constitue pas une occasion appropriée pour soulever des questions concernant la situation en mer de Chine méridionale.
Néanmoins, certains diplomates étrangers supposent que le sujet sera inévitablement évoqué lors d'un sommet qui se tiendra en Mongolie à la fin de la semaine. L'évènement regroupera les premiers ministres chinois, russe, japonais ainsi que la chancelière allemande.
"Il n'y a aucune raison pour soumettre à l'examen de l'ASEM la question concernant le litige territorial en mer de Chine méridionale au motif de la liberté de navigation et de la sécurité", a-t-il déclaré.
Kong Xuanyou a également noté que c'étaient la démonstration de force et l'ingérence dans les affaires de la région de la part de certains pays qui provoquaient des tensions en mer de Chine.
Le litige territorial opposant la Chine et d'autres Etats d'Asie se poursuit depuis plusieurs années. Des revendications sur certains territoires situés en mer de Chine méridionale, notamment les îles Paracels et les îles Spratleys riches en hydrocarbures, ont été émises par la Chine, Taïwan, le Vietnam, les Philippines, Brunei et la Malaisie.
Les Etats-Unis, qui déclarent leur non-ingérence dans le litige, sont cependant alliés à certains pays de la région et les soutiennent. Ainsi, le journal chinois China Daily a mis en relief le fait que l'examen de l'action territoriale contre la Chine avait été intenté par les Philippines avec l'appui des Etats-Unis.
A cet égard, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a exprimé l'espoir que les Etats-Unis respectent leurs engagements de ne pas intervenir dans le litige. Cependant, des navires de guerre et des avions américains violent régulièrement l'espace maritime et aérien dans la région des îles disputées prétextant la liberté de navigation.