Jeune et talentueux, le torero espagnol Victor Barrio, est mort samedi des suites d'un coup de corne lors de la feria de Teruel dans le centre-est de l'Espagne.
Hier soir, l'infirmerie des arènes a constaté la mort du torero. L'homme avait reçu un coup de corne au côté droit du thorax, a expliqué l'entreprise organisatrice, citée par l'AFP.
Matador Victor Barrio has died after being gored by a bull in Spain pic.twitter.com/Tg4jDAvd0U
— LBC (@LBC) 10 июля 2016 г.
Les images télévisées de la corrida montrent comment Lorenzo, un taureau de plus de 500 kilos, assène le coup de corne fatal, qui semble s'enfoncer sous l'aisselle, secouant plusieurs fois et avec violence le torero vêtu d'un habit rouge et doré.
Le chef du gouvernement sortant espagnol Mariano Rajoy a adressé ses condoléances après le décès du torero. "Mes condoléances à la famille et les collègues de Victor Barrio, mort à Teruel. Repose en paix", a-t-il tweeté.
Mis condolencias a la familia y los compañeros de Víctor Barrio, torero fallecido está tarde en Teruel. Descanse en paz. MR
— Mariano Rajoy Brey (@marianorajoy) 9 июля 2016 г.
Les festivités qui devaient avoir lieu à l'issue de cette dernière journée de corridas ont été annulées.
Profundamente consternado por la muerte en la plaza de un compañero, Víctor Barrio. (1/2) pic.twitter.com/sP3lp1OpAp
— Enrique Ponce (@EPonceOficial) 9 июля 2016 г.
D'après les médias espagnols, le dernier décès d'un torero dans les arènes en Espagne remonte à 1985, quand un jeune prodige de 21 ans José Cubero "El Yiyo" est mort, embroché au cœur.
Selon les dernières données officielles disponibles, 1.868 spectacles taurins ont été organisés en Espagne en 2014. Ils ont attiré six millions de spectateurs, selon l'Association nationale des organisateurs de spectacles taurins (Anoet), qui affirme que les "toros" rapportent annuellement 3,5 milliards d'euros.
Mais la tauromachie divise. La Catalogne (nord-est) a ainsi interdit les corridas en 2012, et certaines villes ont suspendu la feria.
Le parti de défense des animaux en Espagne, Pacma, qui milite en particulier pour l'interdiction des spectacles taurins, a notamment obtenu un score électoral remarqué aux dernières législatives, dans un pays où les opposants à la corrida se font de plus en plus entendre.