Pour donner du poids à leur hypothèse, ils ont minutieusement étudié pendant 20 mois le comportement de plusieurs ours bruns qui vivent aux alentours des grandes villes dans le nord-est de la Turquie.
Il est à noter que les ours avaient été préalablement divisés en deux groupes d'observation: les uns fouillaient régulièrement dans des ordures pour se procurer de la nourriture, tandis que les autres se nourrissaient d'une façon plus "traditionnelle" dans leur milieu naturel.
Au terme de leurs observations, les zoologistes ont constaté que les ours qui se régalaient régulièrement d'ordures ménagères parcouraient tous les jours des distances moins importantes que leurs congénères sauvages. En l'occurrence, la différence est de l'ordre de 150 kilomètres par an.
De leur côté, les scientifiques mettent en garde contre les conséquences éventuelles d'un tel "remue-ménage": incapables d'abandonner leurs habitudes alimentaires et de revenir à l'état sauvage, les ours pourraient mourir de faim avant même l'arrivée de l'hiver. Il n'est aussi pas exclu, poursuivent-ils, que les ours affamés s'en prennent aux hommes.
Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue Journal of Zoology.