Conformément à cet accord, écrit Die Rheinische Post, la BKA a transmis au "Terrorist Screening Center" (service au sein du FBI, ndlr) les noms, les dates de naissance et les numéros de passeport de 159 Allemands et de 140 résidents étrangers, considérés comme "potentiellement dangereux" ou "sympathisants" des djihadistes.
Parmi les personnes concernées, poursuit le journal, aucune n'a déjà fait l'objet de poursuites judiciaires pour avoir soutenu ouvertement le groupe terroriste Daech.
Selon les autorités fédérales, ces données seront régulièrement mises à jour dans les mois à venir. Quant aux renseignements fournis en échange par le FBI, le gouvernement préfère passer ce fait sous silence, les intérêts à maintenir la confidentialité des échanges ayant la priorité sur le droit à l'information propre au parlement du pays.
"Les renseignements relatifs à ce sujet que nous présente actuellement le gouvernement sont insuffisants et mensongers", déplore Konstantin von Notz, député des Verts au Bundestag.
Selon lui, il s'agit d'une nouvelle tentative du gouvernement pour contourner les droits constitutionnels du parlement du pays.