Guerre en Irak: les USA doivent avoir le courage de suivre l'exemple britannique

© AFP 2024 BEN STANSALL Satirical artist Kaya Mar poses with an artwork depicting former British Prime Minister Tony Blair draped in a US flag during a protest near to the venue of the publication of the Iraq Inquiry report in London on July 6, 2016.
Satirical artist Kaya Mar poses with an artwork depicting former British Prime Minister Tony Blair draped in a US flag during a protest near to the venue of the publication of the Iraq Inquiry report in London on July 6, 2016. - Sputnik Afrique
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Et si les États-Unis faisaient preuve du même courage que le Royaume-Uni et acceptaient d'examiner les causes et conséquences de l'invasion de l'Irak en 2003? C'est le souhait de Peter Van Buren, ancien haut fonctionnaire du Département d'Etat.

Aussi accablants soient-ils, les résultats de l'enquête sur l'engagement du Royaume-Uni dans la guerre en Irak démontrent aux yeux de tous le courage des Britanniques. Peter Van Buren, un ex-employé du département d'Etat américain, estime que les autorités des Etats-Unis devraient suivre leur exemple et ouvrir une enquête sur l'opération militaire en Irak en 2003. 

"Bien que le contenu et les conclusions du rapport soient effrayants (le gouvernement s'est enlisé dans une guerre insensée dont les principales victimes sont des civils), du moins la Grande-Bretagne a-t-elle eu le courage de se pencher sur ses propres actions. Je souhaite que mon propre pays (les Etats-Unis) soit aussi courageux", a-t-il noté. 

Selon lui, le rapport britannique rend évident le fait que les Etats-Unis et George W. Bush, leur président de l'époque, n'ont eu aucun mal à entraîner le Premier ministre britannique, dans cette guerre dénuée de sens, tant Tony Blair manifestait d'enthousiasme à cette idée. 

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Intervention britannique en Irak: les principaux points du rapport Chilcot
Mercredi 6 juillet, une commission spéciale a présenté un rapport sur la Troisième guerre du Golfe en 2003. Selon les experts, Tony Blair et son gouvernement se sont joints à l'invasion avant que toutes les alternatives pacifiques ne soient épuisées.

L'ex-Premier ministre, pour sa part, a affirmé avoir agi dans ce qu'il pensait être l'intérêt supérieur du pays. Il a reconnu que la commission d'enquête a présenté une critique constructive et utile de l'étape préparatoire de la guerre. 

"J'assumerai la pleine responsabilité de mes erreurs éventuelles", a-t-il résumé. 

Le département d'Etat a refusé de commenter les résultats de l'enquête britannique. "Washington n'est pas intéressé par de nouveaux contentieux sur les décisions qui ont abouti à la guerre en Irak en 2003", a déclaré son porte-parole, John Kirby. 

The difficult lesson du Rapport Chilcot pour les Britanniques - Sputnik Afrique
The difficult lesson du Rapport Chilcot pour les Britanniques
L'opération militaire visant à renverser le régime de Saddam Hussein a débuté en mars 2003. Le prétexte invoqué était le lien entre les autorités irakiennes et le terrorisme international, notamment le groupe Al-Qaïda, ainsi que la recherche et la destruction d'armes de destruction massive. Le 1er mai 2003, George W. Bush annonçait la fin des opérations militaires. 

Peter Van Buren a travaillé au département d'État américain pendant 24 ans. Il en a été limogé en 2011 après la publication de son livre intitulé "We Meant Well: How I Helped Lose the Battle for the Hearts and Minds of the Iraqi People", critiquant la politique des Etats-Unis en Irak.

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