Le parlement chypriote a voté en faveur de la résolution sur la levée des sanctions antirusses, a déclaré la secrétaire du groupe parlementaire du Parti progressiste des travailleurs (AKEL) Maria Pelikanu.
Le projet de résolution a reçu 33 voix favorables sur 59, 17 personnes se sont abstenues. Personne n'a voté contre, a précisé la secrétaire.
La résolution exprime les inquiétudes concernant les tensions dans les relations entre l'Union européenne et la Russie, provoquées en premier lieu par les événements en Ukraine.
"Les sanctions antirusses imposées par l'UE ont fait preuve de leur contre-productivité et n'ont en rien contribué au règlement de la crise ukrainienne", est-il dit dans la résolution.
Les sanctions empêchent la coopération politique censée déterminer les relations entre la Russie et les pays-membres de l'UE, et se sont aussi répercutées sur l'atmosphère générale sur le continent européen, soulignent les auteurs du document. De même, les sanctions ont nui aux relations économiques et commerciales de la République de Chypre et de la Russie, et ce en période de crise.
Les relations russo-européennes se sont considérablement détériorées sur fond de crise en Ukraine, tout particulièrement après le rattachement de la Crimée à la Russie survenu à l'issue d'un référendum en mars 2014. Les pays de l'Union européenne ont d'abord introduit des mesures restrictives contre des personnes physiques, en vigueur jusqu'au 15 septembre 2016. Par la suite, des mesures restrictives sectorielles valables jusqu'au 31 juillet ont été imposées, ainsi que des sanctions contre la péninsule de Crimée, valides jusqu'au 23 juin.
En réponse, la Russie a interdit les importations de produits alimentaires provenant des pays ayant imposé les sanctions.