Le site CNET, qui se réfère à une enquête de la compagnie israélienne Check Point spécialisée dans le domaine de la sécurité informatique, indique que le virus a été détecté pour la première fois en février mais que depuis mi-mai le nombre d'appareils infectés par ce logiciel malveillant a considérablement augmenté, pour dépasser la barre des 10 millions. Le virus peut s'introduire dans un smartphone sous la forme d'un téléchargement caché lors de la visite de différents sites, notamment pornographiques. Autre moyen: l'utilisateur reçoit un avertissement de danger pour son appareil lui proposant de télécharger un logiciel de protection. En s'introduisant dans le téléphone, le virus installe alors un logiciel qui octroie à ses concepteurs les droits d'administrateur. De plus, l'appareil mobile commence à suivre des liens publicitaires, ce qui rapporte aux développeurs du virus la majeure partie du profit.
Derrière ce virus se cacherait l'agence de publicité chinoise Yingmob. "Cette compagnie a plusieurs équipes de développeurs qui créent des outils légaux pour le suivi du comportement des utilisateurs sur internet et les plateformes publicitaires. Mais il y a également une équipe qui est chargée d'élaborer des logiciels malveillants, au sein de laquelle travaillent près de 25 personnes", rapporte Check Point. Selon la société, les outils publicitaires et les applications de Yingmob sont déjà installées sur 85 millions d'appareils tournant sous Android, dont 10 millions seraient des virus. HummingBad a surtout infecté des appareils en Chine (1,6 million) et en Inde (1,4 million). Dans la liste des 20 pays les plus touchés on retrouve également la Turquie (450 000), les USA (287 000), la Russie (208 000), l'Égypte (140 000) et l'Ukraine (117 000).
La compagnie israélienne souligne qu'il s'agit de l'une des meilleures attaques de virus organisées, qui plus est par une agence de publicité légale. Les experts craignent que d'autres compagnies malveillantes puissent prendre exemple sur la compagnie chinoise pour installer des virus afin de tirer profit des consultations de publicités.
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