L'Italie vient de rejoindre les rangs des pays membres de l'Union européenne qui ne sont pas d'accord avec les lignes politiques et économiques de l'organisation internationale.
Pour le mois d'avril, les prêts improductifs des banques italiennes s'élevaient à 360 milliards d'euros (ce qui constitue un quart du PIB du pays). Suite aux résultats du Brexit, sept banques italiennes ont été classées parmi les dix banques européennes les plus touchées par le référendum au Royaume-Uni.
La Commission européenne a autorisé l'Italie à utiliser les garanties d'Etat d'un montant de 150 milliards d'euros afin de soutenir la liquidité de ses banques. Pour soutenir la recapitalisation des banques faibles, Rome a également créé un fonds spécial, Atlante, qui devrait être financé avec les moyens de la banque d'Etat, lit-on dans le Financial Times.
En juin, l'Italie a demandé à suspendre les règles de l'UE, mais la chancelière allemande Angela Merkel a rejeté cette demande la semaine dernière.
A son tour, le premier ministre italien Matteo Renzi a rétorqué que l'Italie "n'avait pas besoin des leçons de l'instituteur".
"Nous sommes prêts à prendre toutes les mesures nécessaires (pour protéger les banques) et nous n'excluons pas de pouvoir agir unilatéralement si cela est vraiment nécessaire", a confié une source du Financial Times proche du dossier.