Hier, l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a rendu public un rapport sur les crimes de guerre commis par les groupes d'opposition au régime du président syrien Bachar el-Assad.
"Notre rapport porte surtout sur cinq groupes armés dans les régions d’Idlib et d’Alep. L’Armée de la conquête en fait partie. C’est une coalition de sept membres actuellement, Jaish al Fatah. Mais nous avons aussi enquêté sur le groupe armé, une coalition de conquête d’Alep, Fatah Halab", a expliqué Nina Walch, responsable des crises à Amnesty International France, interviewée par Sputnik.
Ces groupes d'opposition ont notamment placé en détention et torturé des journalistes, des avocats et des enfants.
Il est également nécessaire d'arrêter le transfert d'armes aux groupes d'opposition au régime de Bachar el-Assad, selon la militante française des droits de l'homme.
La responsable des crises à Amnesty International France a aussi déploré que lors des discussions internationales sur la Syrie, "les questions de la détention, de la torture et de l’enlèvement soient un peu oubliées, qu'elles soient un peu laissées de côté".
"J’ai dit qu’il faut arrêter les crimes qui sont commis par ces groupes pour pouvoir arriver à quelque chose comme un cessez-le-feu, comme une action militaire, etc. Il faudrait juste pouvoir parler avec toutes les fractions, tous les partis et aussi avoir en tête les crimes qu’ils sont en train de commettre, ne pas les ignorer", a-t-elle ajouté.
Le rapport d'Amnesty International se base sur 24 cas d'enlèvements et de tortures commis par les opposants au régime du président syrien Bachar el-Assad de 2012 à 2016. Les cinq groupes d'opposition opérant dans le nord de la Syrie cités dans le rapport sont le groupe terroriste Front al-Nosra lié à l'Al-Qaïda, l'Ahrar al-Sham, le Nureddin Sinki, le Front du Levant et la Brigade 16.