"Les trois assaillants du Bataclan, comme les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, étaient tous connus pour leur radicalisation, fichés, condamnés, sous contrôle judiciaire, faisant l’objet d'un mandat d’arrêt. Or, ils ont pu circuler avec une facilité déconcertante, se jouer de toutes les frontières. C’est donc un échec tel que l’ont reconnu les chefs de service de la DGSI et de la DGSE. C’est un échec cruel, très lourd de conséquences, de nos services de renseignements. On a une succession d’attentats organisés, planifiés qui ont totalement échappé à nos radars», a martelé le politicien.
"Il n’y a pas de patron antiterroriste en France. Il y a plusieurs services dont certains dépendent du ministre de l’Intérieur, la DGSI. D’autres dépendent du ministre de la Défense, comme la DGSE. Il manque une grande agence nationale qui soit directement rattachée au président de la République, et qui ait la tutelle sur tous les renseignements. Il faut créer une base commune du renseignement, il faut qu’il y ait un fichier commun qui n’existe pas aujourd’hui."
"Le renseignement pénitentiaire ne donne pour l’instant pas sa mesure. Il faut que le renseignement pénitentiaire joue son rôle car on sait que c’est dans les prisons que la radicalisation apparaît et se propage. Il faut pouvoir surveiller de près ces foyers de radicalisation."
"Il faut arriver à mettre à l’écart les détenus radicalisés du reste de la population carcérale. Il faut qu’on évite le prosélytisme à l’intérieur des lieux pénitentiaires. Il y aura de plus en plus de retours de djihadistes et donc de détenus. Abdeslam occupe trois cellules. Comment va-t-on faire quand il y aura des centaines de détenus de ce type? Il faut être capable de prévoir cette situation."
Le 13 novembre 2015, 90 personnes avaient été tuées par trois djihadistes kamikazes lors du concert du groupe américain Eagles of Death Metal.
La plus célèbre salle de spectacles de Paris est fermée depuis cette date.