Dans une lettre signée par Matthieu Crozet et Julian Hinz et publiée par le CEPII, les pertes à l'exportation dans la période entre 2014 et juillet 2015 sont estimées à 60,2 milliards de dollars (environ 54,41 milliards d'euros).
Les auteurs signalent que la majeure partie de l'impact provient des produits qui ne sont pas ciblés directement par l'embargo russe (sur les importations de produits agricoles), ce qui veut dire que la plupart des pertes sont attribuables aux sanctions occidentales et non pas à la riposte russe.
Les pertes à l'exportation ont été particulièrement sensibles pour l'Allemagne (environ 830 millions de dollars par mois), suivie par l'Ukraine (450 millions), la Pologne, les Pays-Bas, la France et le Japon (environ 200 millions).
Les auteurs indiquent que 76,7% des dommages ont été subis par les pays de l'UE et que les sanctions ont réduit les possibilités d'exportations pour des entreprises françaises.
Les relations entre la Russie et l'Occident se sont détériorées suite à la crise en Ukraine. L'UE et les Etats-Unis ont introduit des sanctions contre la Russie, laquelle a répondu par un embargo alimentaire.
En juin 2015, la Russie a prorogé son embargo en représailles à la prolongation des sanctions antirusses.