"L'Europe ne saurait pas en assumer pleinement les responsabilités (d'une éventuelle adhésion de la Turquie à l'UE, ndlr). Dans ce cas-là, la question se poserait à juste titre de savoir si les Autrichiens voudraient rester au sein de l'Union européenne", a confié M. Hofer au quotidien italien Corriere della Sera.
Selon lui, le Brexit constitue à cet égard un exemple évocateur, l'UE étant "très éloignée des peuples" dans sa forme actuelle qui nécessiterait de profondes réformes.
Rappelons que le 18 mars, la Turquie et l'Union européenne ont convenu d'un plan global pour réduire la migration vers l'Europe. Conformément à l'accord entre Bruxelles et Ankara, les migrants dont la demande d'asile a été jugée infondée seront renvoyés en Turquie. Parallèlement, pour chaque migrant renvoyé, les Européens s'engagent à accueillir un Syrien. En échange, le Parlement européen a promis d'accélérer la procédure de levée des visas pour les citoyens turcs, en cas du respect de ces engagements par la Turquie.
Or, fin mai, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé de bloquer l'application de l'accord sur les migrants si aucun résultat n'était obtenu concernant l'exemption de visa pour ses compatriotes d'ici au 30 juin. La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré en juin qu'elle était ouverte aux concessions.