"La captation de ce processus physique très rare, prédit par la théorie dès les années 1960, est une preuve supplémentaire du Modèle standard de la physique des particules", a déclaré Dimitri Krasnopevtsev, ingénieur à la chaire de physique des particules élémentaires de l'université MEPhI, qui participait à l'expérience.
Pour étudier le processus de naissance d'un boson Z avec deux photons associés, les chercheurs ont effectué des mesures avec une exactitude sans précédent — aussi bien de la probabilité du processus que des paramètres cinématiques des particules enregistrées.
Les bosons dits intermédiaires W± et Z, considérés comme porteurs de l'une des quatre interactions fondamentales — faible (les trois autres étant gravitationnelle, forte et électromagnétique), ont été découvert par le CERN en 1983. Les bosons W et Z devaient naître dans une collision des protons avec des antiprotons avec des énergies d'impact de 540 GeV. Comme la durée de vie des bosons intermédiaires est de seulement 3Х10-25, leur naissance ne peut être constatée qu'à partir des produits de leur désintégration.
Le Modèle standard est une théorie générale qui décrit les interactions et les particules connues. L'une des principales tâches de la physique contemporaine est la vérification expérimentale de sa véracité. A l'heure actuelle, les scientifiques n'ont pas trouvé d'écarts aux prédictions de cette théorie, mais certaines mesures contiennent une grande marge d'erreur, et certaines sont si rares qu'il n'a probablement pas encore été possible de découvrir certains phénomènes, y compris en dehors du Modèle standard.
Ce travail s'est déroulé avec la participation des chercheurs de l'Université MEPhI, du Laboratoire national d'Argonne du ministère américain de l'Énergie, de l'Université Duke (USA) et de l'Université méthodiste du Sud (USA).