Cette décision intervient juste après le double-attentat de Bagdad qui a fait 213 morts, rapporte la chaîne irakienne Alsumari, citant une source gouvernementale.
Selon la source, le premier ministre aurait ainsi décidé de venger les auteurs des attentats qui ont été perpétrés dimanche matin.
La décision a été prise sur fond de protestations contre le gouvernement. Auparavant, le cortège du premier ministre avait été chahuté par des habitants de la capitale irakienne en colère.
Les citoyens sont mécontents de la politique du gouvernement qui n'est pas capable de mettre en place des mesures de sécurité efficaces à Bagdad, en dépit de l'aide de la coalition internationale dirigée par les États-Unis, qui entraîne les forces irakiennes dans le cadre de la lutte contre les djihadistes.
Les Irakiens critiquent le fait qu'ils sont victimes d'attaques terroristes alors que les ministres et les députés sont en sécurité.
Dans un communiqué diffusé par SITE, le Centre américain de surveillance des sites djihadistes, l'Etat islamique (EI, Daech) a affirmé qu'un kamikaze irakien avait fait exploser une voiture piégée près d'un rassemblement de chiites, considérés comme hérétiques par Daech.
Cette attaque survient une semaine après la perte par l'EI de son fief de Falloujah, à 50 km à l'ouest de Bagdad, tombé le 26 juin aux mains des troupes progouvernementales soutenues par la coalition internationale après une offensive de plusieurs semaines.