Le crâne des grottes de Niah porterait un coup de grâce à nos anciennes théories sur la colonisation de l'Asie du Sud-Est à l'époque préhistorique, écrit la revue de renommée établie Frontiers in Ecology and Evolution.
Rappelons au passage que les scientifiques ont récemment démontré que ce crâne aurait appartenu à une femme âgée et non pas à un jeune homme, contrairement à ce qui avait été affirmé auparavant.
37,000-year-old skull from Borneo reveals surprise for scientists https://t.co/SQwBh1tAIf via @populararch pic.twitter.com/PMmkOIpR6p
— PaleoAnthropology+ (@Qafzeh) 2 juillet 2016
"Ce crâne, dont l'âge est estimé à 35.000 ans, aurait appartenu à une femme avec des traits de visage fins et un corps peu robuste, ce qui ne correspond pas au physique des ancêtres des autochtones australiens", explique le chercheur Darren Curnoe (Université de Nouvelle-Galles du Sud, Australie).
"Tout cela laisse supposer, souligne-t-il, qu'à l'époque plusieurs espèces humaines auraient peuplé cette région, y compris les premiers ancêtres des Asiatiques modernes (…). Preuve à l'appui: de nouvelles recherches génétiques en la matière, réalisées parmi les Indonésiens et les habitants de la Nouvelle-Guinée, ont réfuté la théorie selon laquelle seulement deux vagues de migration avaient forgé la base ethnique de la région".
À en croire M. Curnoe, la colonisation préhistorique de l'Asie du Sud-Est aurait été beaucoup plus complexe qu'on l'avait pensé autrefois.