Ces bombardements contre les extrémistes islamistes, réalisés principalement par des drones de la CIA ou du Pentagone, ont tué jusqu'à 2.581 combattants dans des pays comme le Pakistan, le Yémen ou la Somalie. Mais ils ont aussi causé la mort de 64 à 116 civils, reconnaît la direction du renseignement américain.
Fait curieux, diverses organisations non-gouvernementales présentent des chiffres tout à fait différents, et relèvent des pertes civiles liées aux bombardements américains hors zone de guerre de 6 à 7 fois supérieures à ce que divulguent les chiffres du renseignement américain.
En outre, cette disparité dans le nombre des victimes, annoncée par Washington, témoigne du fait que les autorités américaines ne savent pas exactement qui étaient les personnes tuées lors de ces attaques antiterroristes.
L'administration américaine "continue de cacher les identités des personnes qu'elle a tuées" et ne publie pas ses enquêtes sur les bavures possibles, a déploré Hina Shamsi, une responsable de l'Association américaine pour les libertés civiques (ACLU), citée par l'AFP.
Les frappes de drones américaines se sont considérablement développées depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche.