Une nouvelle génération de plantes capables d'affaiblir les conséquences des changements dans l'environnement pourrait être créée à l'aide d'une meilleure compréhension des mécanismes grâce auxquels les plantes se souviennent du stress qu'elles ont subi au cours de leur vie. On pourrait ainsi élaborer des mesures préventives pour lutter contre ces "angoisses végétales".
La recherche menée par l'Université de Warwick et publiée par le journal Life a prouvé que les plantes non seulement se souviennent des conditions extrêmes (par exemple, une haute salinité du sol, comme dans le cas de la recherche), mais élaborent également des mécanismes génétiques qui pourront aider leurs descendants à subir facilement des conditions de stress similaires dans le futur.
"Dans les conditions d'un changement de climat, il est nécessaire de créer de telles espèces de plantes qui seront plus résistantes aux conditions extrêmes et qui pourront pousser même dans un milieu hostile. Ayant découvert les mécanismes à l'aide desquels les plantes peuvent se souvenir des états de stress précédents et s'adapter, nous avons découvert la possibilité d'élever de nouvelles espèces de plantes", explique le docteur José Gutierrez-Markos, directeur de la recherche internationale.
Selon les résultats de l'étude, il s'agit de modifications chimiques qui programment de manière épigénétique ces "souvenirs de stress" sous forme de méthylation de cytosine sur certaines parties du génome végétal.
La recherche a prouvé également que l'absence de stress provoque la disparition absolue des souvenirs, surtout quand ils sont transférés par les mâles.
"L'étape suivante, — poursuit le docteur, — c'est de manipuler la mémoire végétale et de créer ainsi des espèces qui seront plus accommodées aux changements climatiques".
Il faut souligner qu'en plus des souvenirs, certaines plantes possèdent une forme d'intelligence qui leur permet même de compter!