Pour donner du poids à leur hypothèse, les chercheurs ont mené une série de tests sur des spécimens de pois cultivé (Pisum sativum), au cours desquels ils étudiaient le "comportement" de ces plantes dans des conditions différentes.
Pour cela, les biologistes ont d'abord divisé les plantes en deux groupes distincts: les unes ont été placées dans des pots où la concentration d'éléments nutritifs indispensables restait constante, tandis que les autres devaient subir de plein fouet les conséquences d'un milieu changeant au fil du temps. Au bout de 12 semaines, les scientifiques ont comparé la ramification des racines des deux groupes.
Comme on pouvait s'y attendre, les plantes cultivées en milieu stable avaient des racines plus vigoureuses et plus ramifiées que leurs confrères moins chanceux. Toujours est-il que le petit pois placé dans un milieu "hostile" a également survécu, ce qui permettrait d'affirmer que cette plante est capable, en cas de nécessité, de s'adapter à des conditions changeantes.
Contrairement aux prévisions, les plantes poussaient mieux dans le pot où la concentration des éléments nutritifs changeait au cours de l'expérience. Ainsi, les chercheurs en sont venus à supposer que le petit pois peut "prendre des risques", si le jeu en vaut la chandelle: il préfère le milieu changeant, mais riche en minéraux et vitamines, au milieu pauvre en éléments nutritifs, quitte à assumer tous les risques que ce choix impose.