Chaque année, plus de 30 000 personnes sont tuées par balle aux USA. Aucun autre pays riche ne connaît un tel niveau de crime à main armée — et de loin.
Les sociologues n'arrivent pas encore à se prononcer dans ce débat, principalement à cause de statistiques trop contradictoires.
Dans le même temps, la part des ménages disposant d'un pistolet ou d'un fusil se réduit inéluctablement. Selon une étude de l'université de Chicago publiée en 2000, le nombre d'homicides diminue proportionnellement à la part des ménages possédant une arme à feu, note le journal britannique The Economist.
En 2013, le Journal of American Medicine a publié un article expliquant qu'en 1996 le congrès avait ordonné au Centre du contrôle des maladies de réduire le financement des programmes étudiant les meurtres impliquant l'usage d'armes à feu.
Néanmoins, certains événements mettent bien en évidence ce lien. Immédiatement après un massacre en Australie en 1996, quand un tireur solitaire avait tué 32 personnes avec un fusil semi-automatique (le même que celui utilisé dans le massacre d'Orlando le 12 juin), les autorités australiennes avaient rapidement approuvé des restrictions sur la détention d'armes.
Depuis, seulement deux tueries avec l'usage d'une arme à feu ont été commises en Australie, pour un bilan total de 7 morts. En 2014 aux USA, sur 100 000 habitants on comptait près de 10 500 morts par balle, contre un seul cas en Australie.
Dans le même temps, le nombre d'homicides par arme à feu a augmenté de 25% en cinq ans après l'abrogation par le Missouri de la loi exigeant une autorisation pour acheter une arme (même si une baisse a été enregistrée partout dans le pays).
Ce dossier n'avancera donc certainement que quand seront réglés d'autres problèmes plus importants touchant au système politique même du pays.
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