Le procès du meurtrier présumé du pilote du Su-24 russe abattu en novembre 2015 s'est ouvert lundi dans la ville turque d'Izmir, dans l'ouest de la Turquie. Alparslan Çelik, d'origine turque, est accusé de possession et de port d'armes illégales et a vu en amont les charges retenues pour le meurtre de M. Peshkov abandonner.
Le procès a débuté à 13h00 (heure de Paris) sur fond de mesures accrues de sécurité. L'entrée dans la salle est surveillée par un groupe de policiers armés et de services spéciaux en civil, une vingtaine de personnes au total. Les représentants des médias russes n'y ont pas été admis sous prétexte de "manque de place".
"La salle est très petite, il y a là peu de place pour le public, et nous ne pouvons ainsi y laisser entrer les journalistes que lorsque la séance est suspendue, si l'on décide de le faire", a déclaré un agent de sécurité de la cour.
La Turquie a abattu un bombardier russe Su-24 dans le ciel syrien le 24 novembre 2015. L'équipage avait pu s'éjecter mais Oleg Pechkov, l'un des pilotes, avait été tué par des tirs venant du sol. La partie turque n'avait même pas daigné présenter des excuses officielles à Moscou pour ses actions.
Un mois après la mort tragique du pilote russe, le quotidien Hyrriet avait publié une interview d'Alparslan Celik, membre du groupe néonazi Les loups gris, qui se vantait du meurtre d'Oleg Pechkov. La police turque a arrêté Alparslan Celik dans un restaurant de la ville d'Izmir le 31 mars 2016.
Le parquet a abandonné les poursuites pour meurtre, avançant un "manque de preuves".