Dans un vaste monologue publié par l'Obs, M.Catusse affirme qu'ils ont touché leur dernière salaire en septembre 2015 et "depuis, plus rien".
"Lorsque nous n'avons plus été rémunérés, certains salariés ont fait grève. Mon chef s'est alors peu à peu transformé en dictateur: ce n'était pas parce que nous n'étions pas payés que nous ne devions pas arriver à l'heure. Il s'est mis à couper des demi-journées de salaire aux employés", raconte l'architecte.
Il indique avoir pris contact avec une avocate en France qui défendait les expatriés avant d'écrit une lettre invitant Saudi Oger à négocier les conditions de son départ. Cependant, l'entreprise est restée indifférente, étant régie par le droit du travail saoudien.
De plus, sans titre de séjour valide, les comptes bancaires saoudiens sont automatiquement bloqués. Dans le même temps, l'expatrié a découvert qu'il n'avait pas le droit au chômage en France, Saudi Oger n'ayant pas versé ses cotisations aux différents organismes français.
Au total, 50.000 salariés de Saudi Oger se trouvent dans cette situation catastrophique, mais aucune action commune n'est engagée, indique l'architecte. Les Français sont allés jusqu'à rédiger un courrier à l'attention de Jean-Marc Ayrault, mais leur appel au secours est resté lettre morte.