Pour donner du poids à son hypothèse, l'équipe sous sa houlette a composé une base de peintures et gravures rupestres, présentes partout en Europe, entre l'Espagne et les monts Oural. Au total, 367 spécimens en date du Paléolithique supérieur, y compris des objets de culte couverts de gravures du même type, ont été minutieusement étudiés, précise la chercheuse.
Au terme de sa recherche, Mme Petzinger a réussi à démontrer qu'à l'époque les hommes utilisaient au moins 32 symboles récurrents, qu'on peut observer sur les parois des caves, aussi bien que sur les statuettes et outils datant de la même période.
Il est possible, poursuit-elle, que ces symboles aient pu être utilisés à des fins communicatives, et mieux encore, qu'ils aient pu constituer une "langue" primitive, unique pour tous les pré-Européens.
Il n'est pas exclu que les hommes préhistoriques s'en soient servis pour composer des "cartes" géographiques ou pour visualiser le contenu des mythes et rites pratiqués à l'époque.
Au départ, les hommes n'auraient utilisé qu'un ensemble restreint de symboles. Mais le temps passant, leur "vocabulaire" se serait enrichi considérablement et aurait formé un système d'écriture unique en son genre, conclue Mme Petzinger.
Les résultats de la recherche en question ont été publiés dans le magazine National Geographic.