Pour lui, on doit célébrer avec joie cette démarche historique de la Grande-Bretagne, ou, du moins, constater avec une certaine satisfaction qu'un pays a osé braver l'ensemble des forces qui s'opposaient à cette sortie. Mais tout reste à faire.
"Maintenant tout reste à faire. Parce que c'est valable pour la Grande-Bretagne, mais maintenant il faut retravailler tout ça pour que tous les pays, toutes les nations qui composent l'Europe mettent fin à ce système-là et bâtissent une autre Europe basée sur la collaboration et la coopération entre Etats et plus sur un système qu'on peut qualifier d'autoritaire et arrogant", a estimé M. Aliot.
Mais les résultats du vote britannique ont entraîné une vague de suppositions quant au prochain Etat à emboîter le pas. Par exemple, quelles sont les chances d'organiser un référendum similaire en France? Selon l'interlocuteur de Sputnik, le référendum se tiendra à coup sûr, surtout dans le contexte de faiblesses du gouvernement face aux problèmes clé du monde contemporain.
"Aujourd'hui on le voit bien dans les enquêtes d'opinion, tout le monde est favorable à un grand débat sur l'orientation de l'Union européenne et je pense qu'il aura lieu, en tout cas il aura lieu pendant la présidentielle".
Concernant les conséquences économiques, il y en aura, mais en premier lieu pour l'Europe, car "le Royaume-Uni n'avait pas l'Euro et ne participait pas à Schengen donc de ce point de vue là on continuera, comme d'ailleurs depuis des siècles, à commercer et à avoir des relations avec le Royaume-Uni", poursuit-il.
"Maintenant, il faut réorienter totalement cette Europe qui en train de détruire notre agriculture, nos services publics, nos industries. Il faut une véritable Europe des patries, avec un minimum de protectionnisme pour nos emplois, pour nos fonctionnaires et tout cela peut très bien se faire selon des schémas déjà connus et qui n'ont pas encore été appliqués", a poursuivi M. Aliot.
Ensuite, la sortie du Royaume-Uni aura aussi un impact sur la manière de se déplacer, rendra les contrôles aux frontières plus contraignants.
"De toute façon quand vous prenez l'Eurostar vous avez déjà un contrôle, c'est une frontière. Quand je vais en Belgique aujourd'hui, à cause du terrorisme je suis fouillé, il y a une frontière. Quand je sors de l'aéroport à Toulouse que je viens de Bruxelles, il y a un contrôle de police. Quand je passe la frontière au Perthus entre Perpignan et l'Espagne, il y a désormais un contrôle. Voilà, les contrôles, ils y sont. Donc je ne pense pas que cela va être plus contraignant que cela l'a été", a-t-il résumé.
Le 23 juin, les Britanniques se sont prononcés par référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l'UE. Les premiers résultats ont été annoncés quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote et donnaient les partisans du "In" gagnants. Toutefois, le résultat définitif a changé la donne. A 51,9% le pays a choisi de quitter l'UE. Un cas sans précédent.
Suite à la publication des résultats, le premier ministre David Cameron a annoncé sa démission.