La décision prise par la population britannique résulte du mécontentement dû aux "nombreuses difficultés" que cause la construction européenne, considère Jérôme Lambert, vice-président de la Commission des affaires européennes à l'Assemblée nationale et membre du parti socialiste.
"Tant que nous étions et que nous sommes dans une phase de construction, nous avons un projet à bâtir. La déconstruction que la décision britannique va engendrer pose d'énormes incertitudes pour les peuples, qui n'ont plus de perspectives et qui sont conduits à vivre beaucoup de remords politiques", estime-t-il dans un entretien à Sputnik.
"La question de la crise migratoire peut se poser plus gravement pour eux, [pour] la Grande Bretagne quand elle va voir des migrants de Boulogne ou de Calais arriver sur ces côtes, parce qu'il n'y aura plus de raisons que la France retiennent ces populations sur son sol, nous le faisons dans le cadre de l'UE. Ça n'aura plus de sens demain".
Quant à l'Europe, et la France au sein de l'Europe, Jérôme Lambert est clair :
"Ca va secouer fort […] Les citoyens européens doivent être au centre de toutes les décisions. […] Le citoyen français ne se reconnait pas dans les députés européens. Le parlement européen est beaucoup trop loin des citoyens européens".
Suite à la publication des résultats, le premier ministre David Cameron a annoncé sa démission.