Quelle serait la réalité pour tout pays qui quitte le bloc, et pour ce qui en resterait de l'union?
M. Jean-Luc Sauron, haut-fonctionnaire Conseiller d'Etat chargé d'affaires européennes et professeur à l'Université Paris-Dauphine de droit européen, a accepté de répondre à nos questions.
"Une contagion concerne la Suède et les Pays-Bas: la Hollande a refusé par référendum le traité d'association avec l'Ukraine, et c'est un pays très lié au libre-échange, comme la Grande Bretagne, et il y a une forte minorité souverainiste; la Suède est aussi libre-échangiste, et vote avec ces deux pays au sein de l'UE pour que les réglementations communautaires restent minimales; face une UE interventionniste (comme la France, l'Italie et l'Allemagne), et face à un Brexit ils pourraient suivre."
"La Turquie et l'Ukraine ne joindront pas l'UE; le Brexit mettrait fin à l'élargissement de l'UE, car la Grande Bretagne était en faveur d'une expansion de l'UE. La majorité des pays européens ne veulent pas de la Turquie. L'attitude d'Erdogan a tout fait d'ailleurs pour éloigner la Turquie. L'état actuel de l'Ukraine ne permet pas à l'UE d'absorber le pays."
"Les problèmes de migrations actuels sont assez graves pour empêcher à ce qu'il y ait plus de monde qui circule librement."