Par ailleurs, M. Sommer a déploré le manque d'initiatives diplomatiques audacieuses qui établiraient un dialogue avec la Russie. Selon le journaliste, l'Occident a une "carte maîtresse", il pourrait reconnaître la Crimée comme territoire russe, si Moscou "offrait assez en retour".
"Aucun des dirigeants du Kremlin ne donnera la Crimée, même si l'Occident poursuit ses sanctions pendant 50 ans", a déclaré le chroniqueur.
Pour la Russie, le rattachement de la Crimée, ce n’est pas seulement une question historique, mais aussi un motif géopolitique important. Selon M. Sommer, Moscou avait des raisons de craindre que le nouveau gouvernement de Kiev transmettrait la base maritime de la Flotte russe de la mer Noire aux forces de l’Otan.
Son article a suscité les critiques d’Andreï Melnik, l'ambassadeur ukrainien en Allemagne.
Il a également appelé la recommandation du journaliste allemand de reconnaître la Crimée en tant que territoire russe "irresponsable et cynique".
La Crimée et la ville de Sébastopol sont redevenues russes à l'issue d'un référendum tenu en mars 2014 dans le sillage de la crise politique en Ukraine consécutive au renversement du président Viktor Ianoukovitch. Lors du scrutin, dont les résultats ne sont pas reconnus par la communauté internationale, plus de 96% des votants se sont prononcés en faveur du rattachement à la Russie.