Les engins tirés seraient des missiles Musudan de portée intermédiaire susceptibles de menacer les bases américaines de l'île de Guam, dans le Pacifique.
Le département d'Etat américain a résolument condamné ces tirs, déclarant qu'il s'agissait d'une violation flagrante des résolutions de l'Onu qui interdisent à Pyongyang l'usage de toute technologie balistique.
Le premier test a eu lieu avant peu avant 06h00 (21 h 00 GMT mardi) et a vraisemblablement échoué. Mais selon le ministère sud-coréen de la Défense, le second Musudan — tiré deux heures plus tard de la même localité sur la côte orientale — a volé sur 400 kilomètres au-dessus de la mer Orientale, également appelée mer du Japon.
"La Corée du Sud et les Etats-Unis mènent des analyses supplémentaires", a déclaré le ministère dans un communiqué, sans qualifier le second lancement de réussite.
Le porte-parole du département d'Etat John Kirby a déclaré que ces derniers tirs ne feraient qu'accélérer les efforts de la communauté internationale visant à mettre en échec le programme d'armement illicite de Pyongyang.
"Nous avons l'intention de faire part de nos préoccupations à l'Onu afin de renforcer la détermination internationale, pour qu’au final la Corée du Nord rende des comptes pour ces actions provocatrices", a-t-il dit.
Le ministre japonais de la défense a quant à lui indiqué que Tokyo n'excluait pas de nouvelles actions provocatrices de la part de la Corée du Nord à la veille de la 66e anniversaire de la Guerre de Corée (1950-1953). Cette guerre a opposé la République de Corée (Corée du Sud), soutenue par les Nations unies, à la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord), soutenue par la Chine et l'Union soviétique.
Le Musudan, qui aurait une portée allant de 2.500 à 4.000 kilomètres, pourrait atteindre la Corée du Sud et le Japon mais aussi potentiellement l'île de Guam.