Réfugiés: chaque minute, 24 personnes contraintes de quitter leur pays

© AFP 2024 Aris MessinisChildren huddle inside emergency blankets as they arrive with other refugees and migrants on the Greek Island of Lesbos on October 22, 2015
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Le seuil de 65 millions de personnes déplacées a été franchi au cours de l'année 2015, selon les données du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Le nombre de réfugiés et de déplacés a augmenté de 50% au cours de ces cinq dernières années pour s'établir à 65,3 millions de personnes au cours de l'année 2015, soit une hausse de 20% par rapport à l'année précédente. Rien que les conflits en Syrie, en Afghanistan, au Burundi et au Soudan du Sud ont fait quelque 20 millions de déplacés, dont la moitié d’enfants, indique le Haut Commissariat. Or, toujours selon le rapport, 86% des réfugiés vivent dans les pays en voie de développement.

Dans un commentaire à Sputnik Mouhammed Abou Asaker, un représentant du HCR, pointe que la communauté internationale n'a pas exercé assez de pression sur les parties en conflit.

"Au cours de ces dernières années, 15 guerres ont fait des millions de réfugiés. Les gens sont contraints de quitter leurs foyers et, fuyant la mort, chercher asile dans les pays voisins, ou, risquant leur vie, ils traversent des mers pour aller en Europe. Une solution politique doit être trouvée pour que les réfugiés puissent rentrer chez eux", a-t-il déclaré.

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"Chaque minute, 24 personnes sont contraintes de quitter leur pays. C'est plus que le nombre de respirations effectuées par l'homme en une minute. Imaginez ce chiffre, il est supérieur à la population de l'Italie, du Royaume-Uni ou de la France… Le monde est devenu dangereux et le sang est versé partout. Il faut trouver une solution à la crise des réfugiés", a poursuivi le responsable avant de souligner que ce problème ne pouvait être réglé sauf si les guerres étaient arrêtées.

Les chiffres évoqués aujourd'hui sont énormes et sans précédent, estime-t-il. Les pays européens, ainsi que les Etats-Unis et le Canada doivent venir en aide aux pays voisins et partager les responsabilités en matière d'accueil de réfugiés.

"La seule chose que nous pouvons faire pour ces 65 millions de déplacés à travers le monde, c'est faire un pas dans leur sens. Les guerres doivent cesser afin de prévenir un nombre encore plus important de victimes et de réfugiés et pour ouvrir à ces derniers une nouvelle vision de l'avenir", a conclu M. Abou Asaker.

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