Il est en outre président fondateur du Mouvement Africain pour la Libération du Continent (MALCON), secrétaire général adjoint du Réseau Mondial des Défenseurs de la Cause Africaine (RMDCA), ainsi que le fondateur du projet UNIRTA, destiné à rassembler les différents mouvements panafricains, aussi bien en Afrique qu'au-delà, dont le lancement officiel est prévu le 27 août prochain à Douala, la capitale économique du Cameroun.
Sputnik France: Bonjour. Le lancement désormais official de votre projet panafricain UNIRTA est prévu pour le mois d'août à Douala. Il est à penser que beaucoup de choses ont évalué depuis notamment notre dernier entretien. Racontez-nous.
Thierry Mbepgue: Bonjour. Oui justement le lancement officiel du projet UNIRTA est prévu pour le 27 août 2016 à l'hôtel la Renardière de Douala. Comme vous pouvez le constater, tellement de choses ont évolué dans la mesure où nous avons jusqu'ici malgré les innombrables difficultés rencontrées réussi à installer plusieurs coordinations nationales dans plusieurs pays africains et étrangers. Les Africains s'intéressent de plus en plus au projet parce qu'ils ont compris son bien fondé, les objectifs qu'on veut atteindre à travers lui et surtout le but qu'il vise.
Thierry Mbepgue: Les idées du panafricanisme ont toujours existé au sein de la diaspora africaine. Nos frères de la diaspora n'attendaient qu'une plate forme comme UNIRTA pouvant leur permettre de s'exprimer ou de véhiculer leurs idéaux dans leur zone géographique respective. Le panafricanisme prône l'union sacrée des Africains, on ne peut pas le vivre tant qu'on reste divisé, voila pourquoi plusieurs intervenants viendront de l'étranger parmi lesquels les coordonnateurs nationaux, les représentants de partis politiques aux idéaux panafricanistes, les panafricanistes, les nationalistes, les activistes panafricains de différents pays d'Afrique et de la diaspora pour montrer qu'il est temps de passer du panafricanisme théorique au panafricanisme pratique.
Thierry Mbepgue: Je suis triste à chaque fois qu'un noir est victime d'acte de racisme aux USA. Je me dis toujours qu'on peut bien éviter dorénavant cela en montrant par des actes fermes aux coupables de ces violences que nous ne sommes pas faibles. Et pour cela, nous devons nous mettre ensemble pour devenir forts. Si tous les Noirs du monde, surtout les Africains se mobilisent instantanément dans tous les pays où une coordination UNIRTA est installée pour crier leurs indignations face à l'assassinat de leur frères aux USA par un policier blanc, je pense que cela emmènerai les autorités étasuniennes et surtout la communauté internationale à prendre des mesures strictes pour y mettre un terme.
Sputnik France : Revenons à l'Afrique. L'un des buts annoncés de votre mouvement est de combattre le néocolonialisme et de défendre la souveraineté des Etats africains. Par quels moyens comptez-vous-y arriver?
Thierry Mbepgue: Par tous les moyens conventionnels possibles. Je ne peux pas tout dévoiler ici car une stratégie dévoilée n'en demeure plus une, nous sommes dans une guerre. Tout ce que je peux vous dire est qu'UNIRTA sera le pire cauchemar des néocolonialistes. Nous allons défendre par tous les moyens la souveraineté des Etats africains. Nous avons plusieurs réseaux dont je vais vous dévoiler quelques uns:
1-Le réseau des médias, blogueurs, activistes et cyber activistes acquis à la cause: il est ici question de réunir tous les médias panafricains acquis à la cause de telle sorte que nos informations soient diffusées facilement et rapidement à travers le monde. Nous pouvons dorénavant salir un néocolonialiste présenté comme un saint par les médias occidentaux et laver un panafricaniste ou souverainiste salit par les mêmes médias impérialistes occidentaux. C'est ainsi qu'on a réussi à rendre propre l'image de Gbagbo qui était présenté par les médias occidentaux comme étant un grand criminel.
3-Réseau des mouvements et partis politiques: je ne dévoilerai pas pour l'instant comment fonctionne ce réseau.
4-La fraternité
En tout cas et désormais, nous pouvons contrarier nos adversaires.
Sputnik France: On entend parfois des appels demandant une « intervention armée » directe de pays comme la Russie ou la Chine pour libérer totalement l'Afrique de l'interventionnisme occidental. Mais n'est-ce pas aux Africains de se mobiliser en premier lieu s'ils souhaitent passer à autre chose? Que pensez-vous là-dessus?
Sputnik France : En parlant d'Occident et notamment de ses élites, vous et vos camarades panafricanistes allez-vous suivre les prochaines élections présidentielles aux USA de cette année et de France l'année prochaine? Des préférences à transmettre ou la politique occidentale restera la même?
Thierry Mbepgue: Pour nous, ils sont tous les mêmes, bonnet blanc, blanc bonnet. Nous les Africains devrons plutôt travailler dans le sens de mettre sur pied une force pouvant contrecarrer celle d'en face. L'ennemi idéologique c'est justement la politique occidentale en Afrique.
Thierry Mbepgue: Il faut conscientiser les populations, les sensibiliser sur le danger qui plane sur les pays, il faut pouvoir dénoncer le complot qui pèse sur les Etats et le chaos qui s'en suivrait si les populations suivaient les déstabilisateurs. Et lorsqu'un pays est déstabilisé, nous pouvons empêcher le factotum de diriger par des actions comme la désobéissance civile, la paralysie économique, qui sont très efficaces dans un tel cas de figure.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.