Ce hacker qui s'identifie sous le pseudonyme @WauchulaGhost sur la messagerie Twitter a trouvé un moyen de lutter contre les extrémistes de Daech. Il pirate leurs comptes et les inonde de photos pornographiques.
Interrogé par Sputnik sur les motifs qui l'ont poussé à lancer cette lutte ce membre d'Anonymous répond: l'inaction des réseaux sociaux.
"Nous avons assisté à l'inaction de Twitter et des autres réseaux sociaux qui ne faisaient rien pour bloquer les comptes de Daech sur leurs sites. Pour cela nous avons décidé de prendre l'initiative et de faire tout pour résoudre ce problème", a-t-il indiqué.
ISIS Twitter accounts were hilariously hacked with rainbows and porn. https://t.co/QaFnV7xQRF pic.twitter.com/jybzwxjLwq
— Maxim (@MaximMag) 17 juin 2016
L'interlocuteur de l'agence a bien évidemment préféré garder en secret les méthodes employées pour hacker les comptes de Daech.
"Au cours des deux dernières journées, j'ai reçu une avalanche de messages me priant de raconter comment je fais. Toutefois, nous ne dévoilerons pas cette information secrète, nous continuerons de hacker les comptes jusqu'à ce que Twitter agisse", a expliqué @WauchulaGhost.
Selon lui, Twitter, Instagram et d'autres réseaux sociaux devraient trouver une solution. Certes, affirme-t-il, Twitter a déclaré avoir supprimé 125.000 comptes diffusant l'idéologie de Daech. "Mais en réalité Twitter n'a rien fait. Tout le travail a été fait par les internautes et par les Anonymous qui ont repéré ces comptes, puis ont livré les informations à la compagnie".
Hey @WauchulaGhost you know you are on the CNN discover on snapchat? pic.twitter.com/R1ygUDQ9Wb
— Sir Anonymous Robot (@siranonrobot) 20 juin 2016
Et de poursuivre que les comptes qu'ils piratent diffusent la propagande du terrorisme islamiste.
"Nous empêchons la propagation de cette information par le biais des réseaux sociaux. Daech le sait. Je me présente comme Ghost (fantôme). Dès que je hacke leur compte, je leur envoie un message pour me moquer d'eux. Leur réaction m'amuse beaucoup. Au bout du compte, les terroristes auront peur de communiquer sur les réseaux sociaux, car ils ne sauront plus à qui appartient le compte", a-t-il poursuivi.
"Je ne pense pas qu'ils soient si intelligents et je ne les ai jamais vu entreprendre une quelconque mesure", a clarifié le jeune homme.
D'ailleurs, plusieurs personnes dont les proches sont décédés victimes des terroristes ont attaqué les réseaux sociaux en justice. Et selon notre interlocuteur, le nombre de ces plaintes ne cessera pas de croître.