Vous croyiez savoir déjà tout sur le scandale autour des hooligans perpétrant des violences en marge des matchs? Vous avez peut-être même déterminé les bons et les mauvais dans cette histoire? Mais laissez tomber toutes les conclusions, l'expert américain en sécurité John Schindler vous lèvera le voile sur le complot ingénieux de la Russie.
La Russie a déclenché une guerre secrète contre l'Euro 2016, cette conclusion a été tirée par cet ancien officier de contre-espionnage d'une série d'affrontements en marge du match Angleterre-Russie le 11 juin. L'ambiance violente qui règne ces derniers temps avant, pendant et après les matchs, a produit sur lui l'impression d'une campagne politisée préparée d'avance, surtout vu les relations tendues entre Moscou et l'Union européenne.
Aucune échauffourée survenue pourtant après le match d'hier Russie-Pays de Galles, après que la sélection russe a été éliminée de l'Euro 2016, mais cela n'empêche en rien M. Schindler de développer son idée. Bah voilà, il sait mieux que les autres, lui qui voit une menace partout. En tout cas, c'est son métier de retrouver des menaces même là où il n'y en a pas…
Pourquoi s'agit-il d'une campagne préparée et non d'une vague spontanée de violence? M. Schindler dispose de bien des arguments… sous forme de sentiments et d'observations. Plusieurs parmi ses collègues de métier le soutenant d'ailleurs. Apparemment, ces "sentiments" mystérieux sont une source fiable pour les experts en sécurité.
Par exemple, la forme physique des supporters russes s'avère être extrêmement bonne, observe-t-il. Ces supporters entraînés ne se conduisaient pas comme se comportent d'habitude les fans ivres aux matchs de l'UEFA, par exemple. Ils étaient beaucoup plus agressifs et déterminés à faire ce qu'ils avaient évidemment planifié.
"Il semble que les fans russes s'entraînent à la place de boire de la vodka", voilà l'une de ses observations importantes qui l'a poussé à tirer des conclusions en conséquence.
Le soi-disant "équipement" des fans russes était aussi à envier: selon M. Schindler, ils ne venaient pas au stade sans leurs protège-dents et portaient en plus des T-shirts avec des signes britanniques.
Bon, à regarder ces preuves infaillibles, il ne reste qu'à conclure que l'envoi de "hooligans" russes n'était point anodin!
Auparavant, une interprétation similaire avait été proposée par le Guardian qui avait affirmé que des affrontements en marge de l'Euro 2016 auraient été organisés par le Kremlin.
Quoi que survienne, la faute revient à Poutine — c'est ce refrain qui suscite déjà de l'agacement. Bon travail, messieurs les conspirologues!