Plus de 1300 entreprises dont 880 étaient représentés par leurs présidents y ont participé. 30 ministres de 21 pays y compris la Russie ont été également présents au Forum économique, que certains en Occident auraient préféré de voir moins fréquenté. Espoir déçu, pour accueillir un nombre record de participants (au total 12 000 personnes de 130 pays), le Forum s'est tenu cette année dans un immense centre flambant neuf de plus de 100 mille mètres carrés.
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— Victoria Issaïeva (@victoriasputnik) 19 июня 2016 г.
En trois jours, quelque 330 contrats pour un montant de plus de 13 milliards d'euros ont été signés. Et il ne s'agit là que des contrats officiellement enregistrés. En outre, le Forum économique de Saint-Pétersbourg a servi de plateforme pour des déclarations politiques. Et Vladimir Poutine en a profité pour répondre aux questions qui intéressent le plus les Occidentaux. C'est Fareed Zakaria, journaliste de CNN, qui avait le privilège d'interroger M. Poutine lors de la session homonyme de l'édition actuelle du Forum économique: « Au seuil de la nouvelle réalité économique ».
"Le problème du dopage n'est pas exclusivement russe, c'est un problème qui touche le monde sportif en général. Si d'aucuns essaient de politiser ce domaine, à mon avis, c'est une grande erreur, parce que, comme dans la sphère de la culture par exemple, il est inadmissible de politiser le sport. Ce sont des ponts qui rapprochent les gens, les peuples et les États tout entiers. En ce qui concerne les autorités russes, je souhaite souligner que nous sommes résolument contre le dopage et de ce fait, nous continuerons de lutter contre le dopage dans le sport. À ce que je sais, le Parquet général de la Fédération de Russie et le Comité d'enquête sont en train de vérifier les faits signalés dans les médias. Il est impossible d'engager la responsabilité collective sur tous les sportifs de telle ou telle Fédération si certains athlètes sont convaincus de dopage. C'est à chacun de prendre ses responsabilités. L'équipe n'est pas responsable collectivement de ceux qui ont commis cette infraction."
Alors que le Comité international olympique (CIO) pourrait tout de même autoriser la participation des athlètes russes lors de sa prochaine réunion, l'affaire des supporters russes semble être close. Vladimir Poutine l'a également évoquée.
Trump ou Clinton? Cette question intéresse aujourd'hui toute la planète en donnant lieu à des spéculations de toute sorte. Pourquoi Vladimir Poutine qualifie-t-il Trump de brillant et de talentueux? Le journaliste de CNN a ainsi attaqué V. Poutine, qui ne s'en est pas laisser compter.
#Poutine prône la création d'un grand partenariat eurasien impliquant même l'#UE: https://t.co/gZs9a5P5RK через @sputnik_fr
— Victoria Issaïeva (@victoriasputnik) 17 июня 2016 г.
En effet, la session à laquelle assistaient Vladimir Poutine, Matteo Renzi et Noursoultan Nazarbaïev ne manquait pas d'humour. Mais les dossiers traités n'en étaient pas moins sérieux. En commentant les relations compliquées entre l'OTAN et la Russie, V. Poutine a assuré que Moscou ne voulait pas d'une guerre froide. L'OTAN, selon le président russe, n'est plus d'actualité: il n'y a plus d'Union soviétique, le Pacte de Varsovie a cessé d'exister. « A quoi bon étendre sans cesse l'infrastructure de l'OTAN, se rapprocher des frontières russes? » — a-t-il demandé. « L'adhésion du Monténégro…qui menace le Monténégro? Notre position est complètement méprisée ». D'après V. Poutine, ce qui crée les tensions entre la Russie et l'OTAN, c'est la politique d'actions unilatérales que poursuit l'Alliance. En s'exprimant sur la situation en Ukraine, le président russe a indiqué que « l'opposition qui est aujourd'hui au pouvoir [en Ukraine, ndlr] aurait, le plus probablement, accédé [aux responsabilités, ndlr] par voie démocratique à l'issue des élections ». Mais « il a fallu un coup d'État avec des victimes, des événements sanglants, une guerre civile, l'intimidation des civils russophones dans le Sud-Est de l'Ukraine et en Crimée. À quoi bon? Et après lorsque nous étions contraints d'appliquer les mesures en vue de protéger certains groupes d'habitants, on a aggravé la situation. À mon avis, cela est fait, entre autres, pour justifier l'existence de l'Atlantique-Nord » car il « a besoin d'un adversaire extérieur, d'un ennemi. Sinon, cette organisation n'est pas nécessaire »…
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