L'appel du chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, à dialoguer avec la Russie et sa critique vis-à-vis des exercices internationaux de l'Otan dans les pays baltes signifie que la chancelière Merkel est du même avis, estime Mary Dejevsky, analyste du Guardian britannique.
Selon elle, le diplomate a fait une "démarche étonnante" en accusant l'Otan, dans une interview au journal Bild am Sonntag, de brandir les armes et d'envenimer la situation aux frontières russes. L'Allemagne, rappelons-le, est membre de l'Alliance de l'Atlantique Nord.
Le ministre allemand s'est ainsi dissocié du groupe de ceux qui appellent à punir la Russie, et a mis en exergue une "vérité qui dérange": les tentatives d'isoler la Russie ne l'ont pas transformée en un pays prêt à coopérer, en revanche, cette politique a remis en cause la stabilité de l'Europe, note l'analyste.
Les discussions concernant la politique à adopter vis-à-vis de la Russie battent leur plein en Occident depuis des mois, et maintenant, trois semaines avant le sommet de l'Otan à Varsovie, elles deviennent ouvertes.
La politique d''isolement punitif" sera inutile, conclut Mary Dejevsky. "Il est temps d'essayer une approche différente."