Les climatologues canadiens et américains ont nommé les régions de la planète qui pourraient héberger dans l'avenir des milliards de réfugiés climatiques, annonce la revue britannique Science. Il s'agit en l'occurrence du nord de la Sibérie et du Canada continental.
Selon les chercheurs, suite au réchauffement climatique, la taïga pourrait héberger plusieurs espèces animales et végétales, ainsi que la population humaine. En effet, ce type d'écosystème nordique est capable, après les changements climatiques, d'augmenter substantiellement sa biodiversité.
Selon une étude, sur les 60-70% des territoires couverts par la taïga se trouvant au nord du 49e parallèle nord, le réchauffement provoquera, d'ici 2070, un changement du climat le rendant plus humide et allongeant la période de végétation. Les terres se trouvant au sud du 49e parallèle nord, connaîtront chaleur et sécheresse, provoquant la disparition des plantes et la migration vers le nord des animaux.
Les chercheurs notent toutefois, que les écosystèmes du sud pourraient s'adapter à un réchauffement climatique mineur. L'augmentation de la biodiversité des écosystèmes du nord pourrait être entravée par les incendies de forêt.
Les territoires couverts par la taïga comprennent 30% des forêts de la planète qui contiennent près de 20% de carbone organique. Les écosystèmes de ce genre se trouvent au Canada (dans sa partie continentale) et en Russie (nord de la Sibérie), ainsi qu'en Scandinavie et en Finlande.